Partie 2

Thérèse Martin, devenue Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, puis pour moi…Thérèse

 

Pour faire revivre en moi ce personnage historique, je l’ai étudié grâce à des écrits laissés à la postérité. J’ai voulu d’une certaine manière le recréer pour apprendre à écouter intérieurement ses accents afin de les exprimer à voix haute dans ce qui m’a semblé être les différentes étapes de sa vie. En effet, je suis convaincue que celle qui écrivait : “Je suppliai le bon Dieu de me mettre à la bouche des paroles douces et convaincantes ou plutôt de parler Lui-Même par moi”, et qui avait été exaucée sur la Terre, pouvait aussi transmettre Sa parole…

En celle qui a voulu “passer son Ciel à faire du bien sur la Terre” et qui a dit sur son lit de mort “Il faudra que le Bon Dieu fasse toutes mes volontés au Ciel parce-que je n’ai jamais fait ma volonté sur la Terre”, j’ai trouvé une sœur. Une sœur, puissante, qui avait fait ses preuves et souhaitait mon concours pour agir sur la Terre et contribuer par là même à établir le Bien par amour pour son Bien-Aimé.

C’est ainsi qu’elle avait formé le vœu d’envoyer sur la Terre une pluie de roses, et c’est bien ce que j’ai observé. Dans la beauté d’une Rose, je décèle l’invite à Oser écrire et prêter ma voix à celle qui est désormais devenue ma sœur

prière à Marie – aux-Buissonnets

3- Thérèse se tourne vers la science puis l’art d’aimer

Apprendre à connaître ma sœur Thérèse, vouloir la comprendre et vivre ses expériences la rend plus proche de moi. Lui faire bénéficier de mes confidences, c’est aussi apprendre à l’aimer. Elle me fait bénéficier de son exemple et des qualités qu’elle a développées grâce à un cœur ardent, volontaire et audacieux. Elle magnifie la science particulière qu’elle apporte au monde, la « science d’amour », expression qu’elle a empruntée à Sainte Marguerite-Marie Alacoque et qu’elle reprend dans le manuscrit B de l’Histoire d’une âme.

La science d’amour et la miséricorde ont une dimension universelle et touchent les hommes de bonne volonté. Elle aime Jésus et a laissé grandir en son cœur une générosité mêlée à une âme de soldat vaillant dans un cœur d’enfant fidèle à sa foi, même dans sa « nuit de l’âme ».

Reliée à Marie, “l’immaculée conception”, Thérèse s’est engagée dans la voie de l’Amour, en se tournant vers celle-ci et son fils Jésus, montrant par là-même sa simplicité et sa proximité du Verbe divin. C’est à cet amour voué au Verbe éternel, qu’elle s’adresse dans ses prières intimes.

Thérèse est en effet née dans un foyer d’Amour, issue de parents animés de ferveur religieuse catholique ; elle vivait l’existence d’un enfant de Dieu, vif et sensible, se tournant naturellement vers Marie, qui la guérit, et vers Jésus qu’elle choisit consciemment et avec passion, pour époux.

 

Thérèse est devenue une religieuse exemplaire, aimant souffrir pour son Jésus, mais elle sent que son Mal va l’emporter. Il lui est désormais offert d’affiner sa conscience. Son ardent désir de connaître et tout comprendre, d’apprendre à l’humanité l’Amour de Dieu relève d’une volonté personnelle élaborée sur la Terre ; la quittant, elle comprend alors ce qu’est Aimer et être Aimée.

thérèse enfant

Avec la proximité thérésienne, il me semble que je change de monde pour vivre un rapport sensible avec le Divin. C’est un peu comme si les progrès de Thérèse étaient les miens, les qualités mariale et thérésienne formant un tout. Elles me donnent le goût de la vie de l’Esprit, la soif du bonheur…

Thérèse n’a-t-elle pas écrit : « Garder la parole de Jésus, voilà l’unique condition de notre bonheur, la preuve de notre amour pour Lui. Mais qu’est-ce donc que cette parole ?… Il me semble que la parole de Jésus, c’est Lui-même …Lui Jésus, le Verbe, la Parole de Dieu ! … »

Après son envol en la Lumière, Thérèse découvre l’infini de Dieu. Elle vit dans le monde de l’Amour, celui de Marie. Elle y apporte sa liberté d’Aimer dans le Bien, sa volonté d’agir et son goût pour le partage de sa joie de vivre.

 

Avec la découverte par Thérèse de la vie en l’éternité, j’ai le sentiment de bénéficier de son influence non pour qu’elle résolve mes problèmes mais pour m’aider à les résoudre moi-même. Pour ma sœur, il n’est rien d’impossible. En devenant de plus en plus clairvoyante, clairaudiente, j’ai l’impression de pouvoir sentir, ressentir ce qui n’est pas encore visible.

Par ma sœur, je peux vivre ici et maintenant l’esprit du Paradis grâce au pouvoir de la pensée juste. Je sens qu’il m’est offert un champ de manœuvres qui lui permet d’agir par moi, tressant nos volontés, afin de m’emmener plus loin que ce que je crois possible. Il m’appartient de choisir au présent ce que je veux au niveau de la pensée et au niveau émotionnel pour être en harmonie avec mon entourage, dans la perspective de composer un être éternel qui me plaise, le mien. Il m’appartient de penser ma vie et de la diriger.

Tout comme Thérèse, je me pose la question de mon devenir.

En effet, Thérèse de l’EJ et de la SF, va de découverte en découverte dans l’infini de Dieu. Elle se demande ce que sera son devenir même si elle jouit intensément de son présent. Elle comprend qu’elle doit se façonner un être et découvre en elle, la clé du paradis…

 

Vécue comme une vibration de Lumière, le “souffle thérésien” apparaît comme engendrant une existence, la nôtre, jalonnée de petits miracles si l’on garde la confiance et la fraîcheur d’un enfant.

C’est ainsi que je me donne le goût du présent en voulant produire un amour personnel qui garantit mon autonomie affective. En ayant le sentiment de collaborer à l’action de ma sœur, je sens mûrir en moi l’esprit de fraternité.

Aller vers l’autre pour apprendre à le connaître et vivre la perfection du présent me permet d’oser élaborer un cœur amoureux, un cœur humain. Il s’agit de sortir des sentiers du créé pour inventer avec Thérèse un goût de vivre, pour comprendre l’art d’aimer et produire une allégresse féconde.

5 Commentaires

  1. Jean-Luc Martin-Lagardette

    Thérèse « comprend qu’elle doit se façonner un être ». Brigitte Galas met ainsi en relief ce qui me semble une des clés oubliées par la plupart de nos contemporains : se bâtir, se perfectionner soi-même est indispensable pour vivre harmonieusement au milieu des autres.
    Facile de critiquer les autres, plus exigeant mais plus profitable pour tous de chercher à se perfectionner. Ce que Thérèse a voulu faire de façon extraordinaire et qui inspire l’auteure de ce bel article.

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  2. Michel Raoust

    Merci Brigitte pour ce nouvel article ! Même s’il y a une affinité naturelle entre les êtres vivants, le véritable amour se cultive et s’accroît par une démarche exigeante sur soi. A l’heure des idées toutes faites, des simplifications outrancières, de la facilité, une telle exigence peut ne pas apparaître comme très populaire mais qu’importe ! Sachons par notre propre exemple donner aux autres l’envie de grandir spirituellement, à l’instar de Thérèse et de bien d’autres être éveillés: la fameuse « Eglise intérieure » chère à Jean Staune.

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  3. Joly

    La dernière et seul fois que j’ai entendu Thérèse pendant la communion avec le verbe « alliance universelle  »
    j’étais spectateur.
    Mais mon ressenti fût l’instant présent ainsi que la joie .
    J’ai souri ,un bonheur ma enveloppé
    J’ai aimé sa présence.
    Amour à vous…

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  4. Patrick Jakubowski

    Je voudrais associer Thérèse au son de la flute de Pan ; un instrument pas très fréquent à nos oreilles, et qui apparait comme insolite ; par ailleurs très en lien avec l’idée de nature puisque fait avec un matériau simplissime, des tubes en bois , de longueurs différentes , peut-être, certainement, des bambous ? Se référer à la très belle chanson  » My heart will go on, and on « , musique du film Titanic , où la flute de Pan est présente tout du long , ….. Le premier instrument de l’humanité, ayant résonné dans les hautes vallées, dans les plaines immenses, les forêts profondes, bénéficiant d’un écho naturel donnant au son une ampleur et une présence insoupçonnée, parce que se liant aux ressources de la nature environnante, profondeur évoquant l’Illimité, le Créateur, omniprésent, en douceur et en puissance , ……………….

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  5. Michel Guilmot

    UN tendre remerciement Brigitte pour rendre vivants les écrits de Thérèse qui m’invite à nourrir la joie spontanément simple et confiante de l’enfant qui apprend à écouter en soi la Voix du Père et s’y re-connaissant , à regarder l’autre comme un frère.
    Invitation oh combien enthousiasmante que l’exemplarité de Notre Soeur de Lumière à aimer concrétiser par ma bonne volonté…

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