Partie 1
La petite Thérèse de Lisieux honorée par l’Unesco 

Ce texte est le fruit d’une compréhension strictement personnelle de l’histoire de Thérèse et de l’évolution qui a suivi. Brigitte Galas  l’a écrit à l’occasion du 150 ème anniversaire de la naissance de la sainte, lorsque celle-ci a été nommée “Ambassadrice de la France” par l’ONU (UNESCO), dans le cadre de la biennale 2022-2023.

La démarche peut paraître pour le moins curieuse du fait de son  originalité, tant sur la forme que sur le fond. L’objectif de l’auteure est d’offrir une sorte de témoignage de reconnaissance à Thérèse tant pour son action passée que pour celle qui lui apparaît actuelle.

Je me suis tout d’abord interrogée sur cette nomination par l’UNESCO. L’objectif de cette organisation est de valoriser des personnes ayant porté des valeurs d’humanité, au service de la paix, notamment à travers l’éducation, les sciences ou la culture. Ces valeurs universelles sont ainsi mises à l’honneur comme vecteur du dialogue inter-religieux.

J’ai compris que ce sont ces dernières qui touchent mon âme car elles sont intemporelles et enrichissent le patrimoine immatériel de l’humanité. Je suis en effet en admiration devant le fait qu’en si peu d’années, une jeune femme, décédée à 24 ans, ait su imprimer sa marque sur le monde – sa statue est présente dans presque toutes les églises de France – et dans les cœurs.

J’y vois la preuve de son sens de l’innovation qui lui a permis de valoriser la culture orientée vers un objectif d’amour à la fois visible sur la Terre et devenant spirituellement tangible grâce à son art d’aimer.

Ce document écrit intègre ainsi des enregistrements audio, qui ont vocation à apporter aux auditeurs une présence sensible, chaleureuse voire nourricière…celle de Thérèse dont il est fêté en 2023 le centième anniversaire de sa béatification.

1- Thérèse valorise la culture

Louis et Zélie Martin constituent le premier couple canonisé (en 2015) dans l’histoire de l’Eglise catholique. Ils ont donné à leurs enfants une éducation aimante, exigeante et spirituelle dans un climat de confiance et de tendresse. Ils donnent l’impression d‘un couple ouvert, où le mari lui-même quitte son métier pour travailler pour sa femme, soucieux d’apporter à leurs enfants le nécessaire pour leur épanouissement. Les arts en font partie.

 

thérèse enfant

Thérèse – 4 ans

Dans ce milieu culturel où l’amour de Dieu est toujours présent, Thérèse, la plus jeune des enfants, évolue et s’épanouit malgré le décès de sa maman alors qu’elle n’a que quatre ans. Très jeune, elle se fixe un objectif, et quel objectif !, devenir l’épouse de Dieu. Elle utilise alors tous les moyens terrestres pour atteindre ce but.

Thérèse souhaitait ardemment avoir la possibilité d’aimer Jésus librement et elle a pensé que la seule manière de le faire était d’intégrer le Carmel. Ses origines familiales ont déterminé ses goûts, ses aspirations puis ses choix. 

 

Faisant totalement confiance à Dieu, elle s’est efforcée de mettre en pratique ce qu’elle écrivait.

Passionnée d’écriture, elle a vu son premier livre, écrit à la demande de Mère Agnès de Jésus (sa soeur Marie Pauline Martin), L’Histoire d’une âme, couronné de succès dès sa première publication. Il est aujourd’hui traduit en plus de 80 langues et dialectes dont le japonais et le cingalais. Elle compte aussi une correspondance abondante, plus de 266 lettres sans compter leurs réponses et a écrit 54 poésies et 8 pièces de théâtre. « Elle les écrit, les met en scène, et aime aussi jouer elle-même, c’est une véritable artiste, détaille le père Ruffray. Thérèse : une artiste qui fait rayonner la francophonie.

Elle utilise l’art et la culture pour la manifestation de son amour qui est valorisé par son action. C’est ainsi qu’ elle accompagne à sa manière les missionnaires qui lui sont confiés, admirant leur vocation et leur engagement. Elle prie aussi ardemment et fréquemment pour délivrer les âmes qu’elle pense destinées au purgatoire. Soucieuse des plus pauvres, elle pratique l’écologie intégrale en nous invitant à admirer la création et à la respecter dans tous ses aspects.

Thérèse de Lisieux, se sent infime mais elle pressent la Toute Puissance de l’Amour. Elle veut attirer à elle Jésus, se fondre en lui, dans l’espoir de devenir Sainte, pour savoir Aimer. Elle veut se nourrir de Verbe Eternel…

2- Thérèse rend visible l’amour sur la terre

Thérèse Martin est entrée au Carmel à l’âge de 15 ans en bénéficiant d’une dérogation ;  elle devient Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.

Elle n’avait donc pas eu le temps d’accomplir sur la Terre une quelconque action d’envergure.

En réfléchissant sur le siècle d’inventions qu’est le XIXème siècle, elle se dit que ce sont les bras de Jésus qui vont lui servir d’ascenseur, choisissant « une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle ». Pour l’UNESCO notamment, il était sans doute bon que son message de paix et d’amour soit partagé avec le plus grand nombre. Les manifestations organisées tout au long de la biennale contribuent admirablement à la promotion de l’œuvre de Thérèse de Lisieux.

Thérèse de Lisieux adolescente

Thérèse – adolescente

Thérèse fait aussi œuvre d’éducation face à ses sœurs et plus particulièrement aux novices dont elle a la charge en les invitant à exercer leur liberté intérieure. C’est au sein de cette communauté qu’elle veille à l’application des règles mais aussi découvre la liberté d’aimer.

Après « Histoire d’une âme » son dialogue avec Jésus se poursuit assez rapidement avec le Verbe éternel qui est pour moi, l’Esprit qui est dans le cœur de chacun et nous unit tous.

L’amour qu’elle met dans les activités les plus ordinaires de l’existence fait qu’elle « démocratise » en quelque sorte la sainteté et la rend accessible à tous.

 C’est en effet dans les actes du quotidien qu’elle s’applique à choisir les pensées qui la rapprochent de ce qu’elle considère comme le chemin du perfectionnement. Elle fait ainsi une découverte, à savoir qu’il existe une « petite voie » toute simple, qui permet aux « âmes faibles comme la sienne » de parvenir à la sainteté, qui la conduit, elle, dans les bras de son bien-aimé. Elle a retenu que si elle reste fidèle à Lui faire plaisir dans les petites choses, il se trouvera obligé de l’aider dans les grandes ».

Thérèse désire connaître la science de l’Amour.  Elle choisit Jésus lui-même, comme directeur de conscience et celui-ci l’instruit dans le secret et la paix de son quotidien existentiel.

6 Commentaires

  1. MARC LAGARDETTE

    Montrer le concret de l’apport de Thérèse et son accessibilité à une mentalité actuelle, semble être le talent de l’autrice…

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  2. Michel GUILMOT

    Un grand merci , Brigitte, pour la clarté de ton témoignage sensible sur « notre  » Thérèse ..Si je me permets d’écrire « notre  » c’est que dans le message audio sur « Jésus m’instruit  » Thérèse nous montre que la simple écoute intérieure de la voix de la Conscience permet, par l’Amour puisé et partagé, une attitude généreuse. Sa concrétisation pourrait nous ouvrir par ce chemin du coeur, sur une compréhension enfin universelle de la Fraternité…

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  3. Michel Raoust

    Thérèse fait certainement partie de cette assemblée d’êtres éveillés que Jean Staune appelle « l’Église intérieure » dans son livre « Jésus, l’enquête » (voir l’article présentant ce livre sur notre site). Certains, comme moi, doivent faire un très important travail sur eux-mêmes pour cheminer vers Dieu mais des êtres exceptionnels, comme Thérèse, y arrivent de façon plus directe et dès leur plus jeune âge ! »

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  4. Martine Quentric

    Thérèse fut et reste un modèle pour moi, depuis que j’ai lu « L’histoire d’une âme » il y a plus d’un demi siècle…

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  5. Célestin

    Thérèse est si merveilleuse qu’elle plaît à tous et toutes, en commençant par le Seigneur Lui-même, la Sainte « Maman du ciel » comme elle désignait notre Mère, la Sainte Mère de Jésus qui lui a souri alors qu’elle se trouvait mal-en-point.
    Thérèse plaît peu importe le lieu et les époques.
    C’est pour cela que j’ai souvent de la peine à voir que les « Thérèse » de l’heure souffrent de l’indifférence du monde. Des femmes qui se sentent appelées comme Thérèse et à qui on oppose le fait d’être des femmes. Tout simplement.

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  6. Pierre Beauregard

    Elle me fait penser à ma grande tante Thérèse qui fut Visitantine, et à mon ami Thérèse qui nous a quitté pour l’éternité en 2022. Elle a fait plus pour la France que le mots ne puissent exprimer.. Merci à toi petite Thérèse de la Sainte Face

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