La conversion de Saint-Paul sur le chemin de Damas Le Caravage, ~1600 |
Un missile anonyme : le crime n’a pas d’odeur, en Syrie ou à Kiev. |
Les chemins de Damas
Terre, te souviens-tu, à l’endroit de la chute,
De la trace laissée par Paul – ou par Saül ?
N’as-tu pas oublié le violent recul
De ce persécuteur ? Le voici qui recrute,
Le voici qui transmute le quidam en chrétien,
Le voici tout soudain, doux agneau, son chemin
Ouvrant celui de ceux qu’il voulait qu’on éloigne
De ces illuminés que combattait sa poigne !
Les temps ont bien changé… Et Damas ravagée
Est inondée des pleurs qui ont lavé le sol
Où peine à subsister la mémoire du fol
Evènement d’Amour que l’histoire trop âgée
A laissé s’éloigner : qui peut imaginer
Qu’un cheval a laissé tomber son cavalier
Parce que la Lumière s’est invitée sur Terre
S’imposant, pour le moins, de façon… cavalière !
L’écho de cette chute encore retentit !
Sur ce même chemin, le Ciel nous avertit
Qu’à force d’aveugler les hommes de matière,
Pouvoirs et citoyens, populations entières,
En oubliant et Dieu et tout le spirituel,
Se gorgeant seulement toujours de matériel,
Le Ciel nous avertit : nous menons à sa perte
L’Humanité entière… Les secousses alertent !
N’attendez pas, seigneurs des Palais, de la Presse
Qu’un chemin de Damas nous remette à l’endroit
Qui, lui seul, nous grandit : celui du penser droit !
A chacun son chemin… mais la triste paresse
A étudier le vrai, à vouloir l’essentiel,
Laisse Alep ou Damas à l’horreur des missiles.
C’est à nous, non à Dieu, d’établir domicile
Non plus dans le fragile et dans l’artificiel !
Mais dans la Vérité !
Le dimanche 28 janvier 2024
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