Directement concernée par une expérience de « sortie » hors du corps (OBE, Out-of-Body Experience), cette passionnée de la conscience devient réalisatrice pour encourager la recherche scientifique et médicale sur le sujet. En même temps, elle sensibilise le grand public sur les enseignements très encourageants issus de ces nouvelles connaissances.

Sonia interviendra vendredi 26 janvier 2024 à 19 h sur notre chaîne de la Diversité Spirituelle.

Sonia Barkallah

Sonia Barkallah (photo de Muriel Despiau)

Sonia Barkallah (dont le nom signifie « bénie de Dieu ») est née dans le dernier quart du siècle précédent dans les Bouches-du-Rhône.

Après plusieurs missions en tant que correspondante de presse locale, elle crée, en 2006, sa société de production qui réalise des documentaires autour du thème des EMI (Expériences de Mort Imminente) et des « états modifiés de conscience ».

Elle a édité aussi des livres et organisé des événements dans cette thématique, dont
– les 1ères  Rencontres Internationales sur les EMI, le 17 juin 2006 à Martigues
– les 2ièmes Rencontres en mars 2013, à Marseille.

Le combat de toute une vie

Sonia Barkallah a tout misé sur son projet, encourager et promouvoir la recherche sur les EMI et la conscience. « C’est LE combat de sa vie, rapporte le magazine Ouvertures. »

Après avoir lu à l’âge de 11 ans le  livre référence sur la question, « La Vie après la vie », de Raymond Moody, elle connaît à 14 ans une expérience de sortie hors du corps. Mais cet événement la déroute dans son rapport avec le monde, par rapport auquel elle se sent inadaptée. À la suite du visionnage d’un film documentaire sur les EMI en 1999, elle retrouve espoir et se lance elle aussi dans la réalisation d’un film consacré à ce sujet. En 2002, elle entame une investigation qui durera quatre ans et débouche sur « Faux départ ».

Dans le prolongement du colloque de Martigues, organisé avec le soutien d’IANDS-France, association de médecins et chercheurs, elle convainc les docteurs Dudoit et Postel de se lancer dans la recherche.

« Faux départ »

Elle fonde en 2009 avec eux le Cneric (Centre national d’études, de recherches et dinformation sur la conscience) ».

En 2010, Sonia produit « Faux Départ », le documentaire le plus complet jamais réalisé sur les EMI (ou NDE pour Near Death Experiences). Elle explique dans Ouvertures : « [Ce film] fait le point des connaissances sur cet étrange état qu’ont vécu des centaines de milliers de patients de par le monde, alors qu’ils avaient été déclarés morts : la sensation de se détacher de son corps, et de flotter au-dessus de lui, d’assister à sa propre réanimation, d’entendre des chirurgiens parler entre eux, y compris dans des pièces extérieures à la salle d’opération, de traverser un long tunnel débouchant sur une lumière empreinte d’amour. »

Son enquête est aujourd’hui utilisée dans plusieurs services hospitaliers comme support thérapeutique et pédagogique à l’intention des patients ainsi que par des associations dans l’accompagnement de patients et de familles confrontés aux maladies de longue durée et à la fin de vie…

Dans son dernier ouvrage, « Et si cela vous arrivait ? » (Hachette Livres-Le Lotus et l’Éléphant, 2021), préfacé par le journaliste Patrice van Eersel, l’auteure décrit l’extraordinaire aventure qui l’a conduite à rencontrer les plus grands spécialistes mondiaux de cette question délicate mais de moins en moins taboue. Et qui touche les individus au-delà des cultures : « La culture ou la pratique religieuse d’une personne sont-elles susceptibles d’influencer ou connoter un récit d’EMI ?
un homme allongé en expérience de mort imminente
[…] Je n’ai pas observé de règles particulières. Les récits peuvent être connotés en raison des croyances des expérienceurs (beaucoup ont rencontré des figures religieuses comme Jésus, Marie, Bouddha…), mais cela est très loin d’être systématique. […] Il n’existe que très peu de témoignages recueillis à des fins statistiques et permettant de savoir si les récits sont connotés en fonction de la culture. Le peu de récits que j’ai pu entendre ne faisaient quasiment pas référence à la religion et étaient semblables à ceux que l’on a l’habitude d’entendre en Occident ».

Devenir plus sage

De son parcours riche en rebondissements et en découvertes, Sonia tire de nombreuses interrogations, comme celle-ci : « Il est à mon sens impossible de prouver scientifiquement que l’on puisse mourir, puis revivre, et ce, de manière répétitive. La « mort » dans toute son acception, exclut toute reproductibilité. Est-il vraiment primordial de prouver scientifiquement l’existence d’une vie après la mort ? »

Et elle fait des constats de grande portée spirituelle : « Ceux qui ont vécu une EMI ne montraient aucune peur de la mort, avec une forte conviction d’une vie après vie. Les domaines auxquels ils accordaient de l’importance avant cette expérience n’étaient plus les mêmes.

Sonia Barkallah tenant une mappemonde
L’amour, la compassion pour les autres, soi-même et la nature sont devenus une priorité dans leur vie. Ils comprenaient également ce concept selon lequel tout ce que l’on fait aux autres se retournerait contre soi-même, l’amour comme la haine ».

« Nous sommes tous reliés et ne faisons qu’un. […] Si ce qu’on fait aux autres, on se le fait à soi-même, alors c’est l’occasion pour moi de devenir plus sage », conclut-elle.

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2 Commentaires

  1. KAMEN UM SONG

    très intéressant cette expérience

    Réponse
  2. Guy Curcio

    Sonia fait preuve de beaucoup d’objectivité et j’aime bien sa réserve. Elle se garde bien de tirer des conclusions ce qui la rend encore plus crédible

    Réponse

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