Une semaine avant Pâques, la Diversité Spirituelle vous invite le 22 mars à découvrir un homme simple et juste, à la bonté contagieuse : Monseigneur Nicolas 1er. Rien ne le destinait à assumer aujourd’hui avec tant de joie son ministère mondial.
Depuis quelques années, cette mission longtemps modeste prend de l’ampleur, portée par la conviction simple des premiers chrétiens : enseigner toutes les nations (Mathieu 28). Cela nécessite la force du désir, mais pas nécessairement la puissance d’un appareil, où l’obsession des moyens finit par occulter la finalité.
L’appel de la beauté
La spiritualité orthodoxe valorise la philocalie (l’amour du beau). Dieu a appelé par la beauté un homme éloigné du spirituel.
A 28 ans, il a un bon poste dans une banque, des revenus confortables, et possède déjà son appartement.
Mais un jour, au marché aux puces, il achète une icône de Saint Michel et la Vierge.
L’amateur d’art croit acheter un simple tableau.
Or si la lumière extérieure éclaire les tableaux profanes, il émane des icônes une lumière intérieure qui éclaire les âmes.
Notre homme, peu porté aux bondieuseries, ressent l’aspect protecteur et maternel de Marie.
Aucun message, précise-t-il, mais une impression diffuse.
Ressentir, comprendre, agir
Par curiosité, il fréquente alors la cathédrale russe de Paris. Il se sent happé par la messe, l’encens, les chants, une beauté plus monumentale, moins intime.
Après avoir ressenti, il veut comprendre. Tout en continuant son métier et sa vie nocturne, il fréquente alors une paroisse orthodoxe française pour étudier. Il découvre l’église indivise, la source vivante du christianisme dont il s’estimait éloigné. Puis naît la volonté de s’engager, de servir.
Lecteur, puis sous-diacre, il quitte la banque, vend l’appartement, et devient moine dans une communauté du sud de la France.
La vie pionnière lui plaît, mais son évêque ne le voit pas être moine et cloîtré. Il est ordonné prêtre orthodoxe en 1985, il a alors 33 ans.
Son ministère en ville demeure longtemps modeste, totalement distinct des clans communautaires.
Pas question de s’affilier aux communautés russe, ukrainienne, roumaine, ou grecque, mais rester un pionnier, fidèle au Dieu vivant, mais pas à un appareil.
En 2011, notre homme devient Monseigneur Nicolas 1er .
Le patriarcat orthodoxe des nations, longtemps confidentiel, connaît depuis un essor considérable sur tous les continents.
Ce qui porte ces pionniers ? La joie de voir les âmes revenir vers Dieu, vers le sens.
Charismes efficaces
« Certains prêtres chargés des exorcismes ne croient pas vraiment au mal, confie Monseigneur Nicolas. S’ils ne croient pas au mal, croient-ils au bien ? Moi, j’annonce la résurrection, la victoire de l’amour et de la joie sur le mal. L’être humain a mal, car tout son être existe pour aimer et s’il ne peut plus aimer, sa vie perd son sens. »
Cet homme se sent le facteur de Dieu, qui apporte la bonne nouvelle. En 44 ans de vie religieuse, il a vu comment Dieu change la vie de Ses enfants. Il est demeuré un homme simple, qui va à l’essentiel et ne se tourmente pas, ne regarde ni en arrière, ni sur les côtés. « Les tentations, elles existent. Mais on peut éviter de se laisser tenter. »
Face au mal, et pour donner sa place au bien, Monseigneur Nicolas croit aux charismes et au sacré. « Si on explique leur signification, les rituels et les objets de culte sont efficaces. Mais sans la foi du fidèle, ils ne servent à rien. L’être humain doit s’impliquer activement, on doit l’encourager. »
Si une personne échoue dans un exercice spirituel, le berger doit l’inviter à mieux faire, à progresser, au besoin en faisant une petite partie du travail, pour montrer que c’est possible.
J’ai eu la chance de croiser Monseigneur Nicolas à qui je soulignais l’importance de la confession pour mieux aimer son prochain. Avant de blâmer autrui, commençons par regarder le mal que nous avons fait. Nous sommes tombés très vite d’accord. J’ai découvert une personne très sage, pleine de bon sens et respirant manifestement la joie.
Ressentir l’appel du divin me semble toujours une grâce offerte par l’invisible. Cet article de présentation de Monseigneur Nicolas m’a permis de décèler la beauté du sentiment qui l’a conduit à choisir son engagement. Et cela, pour le bien de tous. Merci à son auteur.
Il faut être plus clair que cela concernant le parcours réel de ce hiérarque plus ou moins auto proclamé, et si ce patriarcat créé ex nihilo est assez florissant en Afrique (quoiqu’on peut puisse s’étonner du niveau intellectuel et spirituel de certains de ses évêques dont la formation et la multiplication pose questions…) , il est très discret en Europe occidentale et, surtout, il n’est pas du tout reconnu par les Eglises orthodoxes historiques et canoniques qui, elles, existent depuis 2000 ans.
L’important n’est-il pas, justement, qu’il puisse s’exprimer et que chacun puisse lui poser ses questions ?
La Bible nous rapporte l’histoire d’un homme que les élites de son temps rejetèrent comme auto-proclamé, n’est-ce pas ? Et qui transgressait certains usages bien établis. Ses disciples paraissaient plutôt grossiers et peu instruits, peu formés aux textes sacrés. Au nom de traditions fort anciennes, cet homme et ses disciples furent rejetés. Aujourd’hui encore, certains enseignements de Jésus rendent nerveux certains érudits qui croient tout connaître de lui. Soyons donc en mesure, si nous avons des doutes sur telle ou telle personne, de demander au Dieu vivant qu’Il nous éclaire. Car la personne dont l’apparence nous disconvient est peut-être fort précieuse pour Dieu.
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Monseigneur Nicolas est avant tout grand par son humanité. Proche des personnes qui viennent le voir, attentif à leurs souffrances, soucieux de les aider, de les guider. Ses propos sont accessibles. Il sait se mettre à la portée de tous, donner son attention et apporter réconfort et conseils avisés. Merci à lui pour son écoute et la foi qu’il sait si bien faire partager.
Je n’oublierai jamais ce que Monseigneur a fait pour ma fille en difficulté. Le Seigneur et lui en soient à jamais loués !