Peintre, chanteuse, mais aussi thérapeute, conférencière, traductrice et auteure d’ouvrages philosophiques et de contes indiens, Martine Quentric est en visioconférence le vendredi 24 juin 2022, à 19h sur Zoom, dans le cadre de la Diversité Spirituelle (DS).
Martine Quentric
Martine Quentric
Son besoin de mysticisme apparu très tôt l’a conduite à 20 ans jusqu’aux portes de la vie monastique dominicaine… qui lui resteront fermées, car son chemin de vie est de partir à la découverte des peuples et de leurs spiritualités pour mieux approfondir la sienne.

Ainsi, après des études de dessin publicitaire puis de relations publiques, elle alterne séjours en France et à l’étranger où elle résidera pendant le tiers de sa vie.

Partie au Pakistan comme secrétaire d’un géographe, elle étudie, en parallèle de son travail, le groupe ethnique des Kafirs Kalash et démarre l’écriture en tant que correspondante pigiste pour le Musée de l’Homme.

 

La bénédiction du Dalaï-Lama

En Indonésie, elle se forme par correspondance à la psychologie. Son diplôme en poche, elle exerce comme thérapeute sur des personnes envoyées par le médecin de l’ambassade. Elle ouvre son cabinet lors d’un retour en Europe.

En France, elle effectue de nombreux séjours auprès d’Arnaud Desjardins : « Je me pensais être une de ses disciples ».  Mais c’est une déception : « Martine, je ne suis pas votre guru », suscitant une nouvelle fois en elle le sentiment d’être « indigne du chemin qui m’appelle pourtant si fort ».

« Appelée » en Inde, elle finit par rencontrer son maître Swami Brahmananda lors de ce premier séjour qui s’achèvera par la bénédiction du Dalaï-Lama : « Je me suis alors sentie lavée de toutes mes erreurs, prête, toute neuve, à reprendre ma vie »

En Europe, à la suite de son premier ouvrage, elle se lance dans une activité de conférencière . Elle organise des stages, publie des articles. « Mais toute cette effervescence m’éloigne de mon cheminement et me disperse. Je décide d’arrêter et de réfléchir au sens que je veux donner à ma vie ».

Martine Quentric avec des amis dans la Gange
Rishikesh en 2012, visite d’un temple au bord du Gange avec des amis moines et moniales.

Une retraite… hyperactive

De retour en Inde à Pondichéry, elle reçoit quelques personnes en thérapie, peint, fais des collages, donne quelques conférences, se lance dans l’apprentissage du sanskrit. L’enseignement de Shri Aurobindo « m’intéresse, mais j’ai du mal à le comprendre vraiment ».

Puis, c’est le Cameroun où elle est la psychothérapeute du Centre médico-social français. Elle réalise des spectacles de contes et forme des conteurs africains pour la scène. Elle tente aussi de pénétrer la spiritualité de 3 ethnies différentes.

C’est enfin le retour en France, pour une retraite bien méritée… ou plutôt une nouvelle vie hyperactive au sein de différentes associations sociales ou spirituelles dont elle assure pour certaines la présidence jusqu’à ce jour. Elle se lance aussi dans l’étude de l’hébreu biblique pour accéder à la lecture de la Torah.

« Maintenant à 76 ans, il va falloir que j’en fasse un peu moins, il me semble ! »

Composition en collage de Martine Quentric, juillet 2013.
Composition en collage de Martine Quentric, juillet 2013.

De ce vécu hors norme, elle a tiré des enseignements précieux. Et si des questions métaphysiques demeurent encore, cela n’altère pas son « émerveillement qu’il y ait quelque chose plutôt que rien ».

> Pour aller plus loin

> Ses ouvrages :

  • Ni Maître, ni disciple (1997- Ed Fennec)
  • Au bord du Gange (1998 – Ed Seuil)
  • Ce rien qui est tout (1999 – Ed Les Deux Océans )
  • Contes indiens (2002- Ed Les Deux Océans)
  • Contes des sages de l’Inde (2018 – Ed Seuil).

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