« Ô Arjuna, J’ai eu bien des naissances, et toi-même aussi,
 Arjuna : je les sais toutes ; mais toi, héros, tu ne les connais pas.
Quoique sans commencement et sans fin, et chef des êtres vivants,
néanmoins maître de ma propre nature,
je nais par ma vertu magique.
Chaque fois qu’en quelque endroit de l’univers,
la spiritualité voit un déclin,
et que s’élève l’irréligion, ô descendant de Bharata,
Je descends en personne.
Pour la défense des bons, pour la ruine des méchants,
pour le rétablissement de la justice. »

                                                                   ( BhagavadGita, IV, 5-8)

Est-il donc si étrange que l’Infini divin
M’adresse un émissaire ?

De l’insondable Ciel, que vienne en ma poussière
Un être d’esprit sain ?

S’il est tant de prophètes et tant d’anachorètes,
De savants inspirés,

D’artistes, de poètes, de cœurs à qui Dieu prête
Quelques traits éclairés,

Ne pourrait-Il, Lui-même, ne doit-Il puisqu’Il m’Aime,
M’adresser la Caresse

Du don de sa Lumière ? Par Krishna, Jésus, Georges,
Que l’Infini Divin

Soit enfin apprécié. Ô mon cœur, dans la forge
Du volontaire entrain

Que chaque jour m’enjoint de donner à ma joie,
J’aime animer l’accueil

Que jamais ne reçut Celui qui fut la proie
Du benêt, de l’orgueil,

Des ténèbres communes : ce benêt c’était moi !
Alors, forte Promesse,

Caressante Lumière, de toi je fais mon Roi.
Par tes noms et sans cesse,

Par Jésus ou Krishna, Zarathoustra, Moïse…
Ouvrons grand tous les cœurs,

Bannissons les méprises et remplaçons les crises
Enfin par le Bonheur !

1 Commentaire

  1. Agnès Curcio

    Comme j’aime le rythme et le chant de cette poésie ! Il me semble goûter le parfum subtil de son essence. Qu’importe son nom ou son qualificatif s’il m’apporte le plaisir de connaitre et d’expérimenter le chemin vers le Bonheur…

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *