La Charte de l’intervenant de la Diversité Spirituelle m’a beaucoup plu, dans le sens où elle énonce clairement l’importance de la dimension spirituelle et universelle de l’être humain, dans le respect de la diversité des chemins de réalisation personnelle que nous empruntons. Il est ainsi demandé à l’intervenant·e de reconnaître un ensemble de valeurs, de principes et de textes juridiques qui garantissent une vie en société qui soit la plus juste et la plus harmonieuse.

À la Charte européenne des droits fondamentaux (CEDF), à laquelle l’intervenant·e doit adhérer, je propose d’ajouter l’adhésion à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH). Les chartes représentent en effet des textes moins contraignants, juridiquement, que les conventions internationales. Bien entendu, la CEDF exprime, avec justesse et pertinence, l’attachement que nous portons aux valeurs fondamentales de dignité, de liberté, d’égalité et de solidarité.
Omero Marongiu Peria

Omero Marongiu

Aussi, la CEDF a été proclamée en 2000 et elle est devenue juridiquement contraignante pour les institutions européennes et pour les États membres de l’Union européenne lorsqu’ils appliquent le droit de l’Union, notamment depuis le traité de Lisbonne en 2009. Toutefois, son application demeure limitée dans la mesure où elle ne concerne que les actions entrant dans le champ du droit européen. Un État membre de l’UE n’est donc pas obligé de se conformer à la Charte pour l’ensemble de ses décisions ou de ses actions au niveau national. Cela réduit donc, sur le plan de la contrainte juridique, l’effet direct de la Charte dans la vie quotidienne des citoyens.

Un cadre légal pour une diversité respectueuse

À l’inverse, la CEDH, adoptée en 1950 sous l’égide du Conseil de l’Europe, représente un traité international clair et contraignant sur le plan juridique. Tous les États membres du Conseil de l’Europe, dont la France, s’engagent à en respecter les dispositions dans toutes leurs politiques comme dans leurs actions. De plus, la CEDH bénéficie d’un mécanisme de contrôle efficace puisque la Cour européenne des droits de l’homme, basée à Strasbourg, peut par exemple être saisie directement par tout citoyen estimant que ses droits ont été violés par son État.

Je ne doute pas un seul instant que les intervenant·e·s passé·e·s et futur·e·s de la Diversité spirituelle souscrivent sans réserve aussi bien à la Charte qu’à la Convention. En témoignent leur ouverture sur l’universel et leur profond respect de la diversité de nos cheminements spirituels respectifs.

image de la CEDSDHLF

Il s’agit simplement, ici, de montrer que notre engagement ne se limite pas à de simples principes, quand bien même sont-ils inspirants. Il repose plutôt sur des exigences claires que nous nous engageons à respecter, à titre individuel et collectif.

Comme l’écrivait Jean-Jacques Rousseau dans Le Contrat social (1762) : « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté ».

J’ai été enchanté de rejoindre, récemment, la Diversité spirituelle ; j’y ai trouvé un lieu de ressourcement spirituel et de bienveillance qui inaugure de belles rencontres et autres moments de partage. Un grand merci à vous.
Omero Marongiu-Perria
28 avril 2025

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partagez cette publication avec vos amis !