Vous en reprendrez bien un peu…

Du contenu au contenant, voilà l’affaire !
Il est saugrenu de remplacer la prière
Par la question d’un récipient ! L’éternité !
Oui, c’est d’elle dont il s’agit. L’éternité !
Vous en reprendrez bien un peu, de cette belle ? …
En sommes-nous tous amoureux, de l’éternelle ?

Déjà je rougis d’oser t’interroger,
Toi mon tendre désir de l’immortalité.
Quoi ! Je doute donc tant de toutes mes tendresses,
Que je ne les vois pas illuminer ce Jour
Sans fin, sans nuits pour laver mes peines ogresses !
Je rougis mais je t’interroge sans détour.

Dieu, s’ennuyant, créa l’homme pour se distraire…
Derrière galéjade on voit pointer l’horreur
D’un vertige sans fin, effroyable malheur,
L’éternité d’ennui, parce qu’un arbitraire
Et divin décret, éternel m’a instauré !
La plaisanterie a, sur Terre, assez duré !

Mais voici la martingale, heureux dénouement !
Il s’agit du bel Amour, bien sûr ! Garantie
De l’allégresse, certitude de la vie
Libre et splendide et permanent enchantement,
Mon bonheur – j’en ai besoin ! – c’est l’enchanteresse
Nature humaine qui fait que c’est la Caresse

Donnée dans la vérité du cœur qui détruit
Toute détresse : savoir aimer me libère !
Il reste quelques ans à Celui qui m’instruit
Pour avec moi former le merveilleux critère
Scellant mon appétit, cette fois enfin vrai !
Je partirai d’ici en vous disant : « J’aimais ! »

 

Le 16 octobre 2024

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