A la fois chercheur, homme d’action et de conviction, Omero Marongiu-Perria questionne régulièrement sa spiritualité. Il sera notre invité pour la visioconférence du vendredi 29 novembre 2024 à 19h.
Après s’être interrogé sur le sens de son existence et s’être intéressé aux traditions chrétienne et bouddhiste, c’est par l’expérience de la fraternité vécue dans l’Islam qu’Omero Marongiu-Perria s’est tourné vers cette voie. Sa démarche de recherche de vérité l’a ainsi conduit à étudier les textes sacrés pour étoffer sa foi. Depuis l’âge de 18 ans où il s’est converti, il n’a cessé d’allier étude et pratique pour une « vie bonne ». Deux expériences de son existence ont conditionné l’homme d’aujourd’hui. Fidèle à sa pensée que « Le monde est ce que les êtres humains en font », il met ses compétences au service de son idéal spirituel.
Sociologue de formation, Omero a approfondi ses recherches avant de soutenir sa thèse sur le thème « L’islam au pluriel » puis d’entamer un parcours professionnel au carrefour de la formation et de la recherche.
La qualité de ses ouvrages et articles scientifiques en font un expert reconnu tant au niveau national qu’international. Ils témoignent de son engagement pour la vie et le retour au sacré.
Connaître pour comprendre
Dans les aspects normatifs de l’islam, il a découvert l’extrême diversité des contextes culturels et linguistiques au sein des communautés. Ceci l’a conduit à l’affirmation de l’importance de refonder une tradition exégétique afin de pénétrer plus profondément les intentions des auteurs.
Son idée serait donc d’actualiser l’Enseignement divin et la doctrine humaine afin d’adapter ce cadre des prescriptions religieuses à la réalité du monde contemporain.
Homme de réflexion et d’action, il prône l’éthique de responsabilité. Il participe depuis plus de vingt ans à diverses recherches-actions nationales et européennes sur les questions relatives à la pratique du culte musulman dans la laïcité, à la lutte contre les discriminations et l’extrémisme religieux. Il est partisan d’un islam libéral.
Le dialogue d’âme à âme pour (re)trouver le sacré
En sa qualité de théologien, il s’intéresse à l’autre, non dans son apparence mais dans la réalité de son être, dans ses liens avec la transcendance. C’est pourquoi il s’investit dans le dialogue interreligieux. Il pressent que le « Tout », « l’Universel », relie tous les êtres. Son engagement pour la vie se manifeste par la promotion des valeurs partagées au sein de notre société. Il oriente ses choix personnels vers le végétarisme, soucieux de mettre en pratique ses convictions écologiques et sa conception de l’interpénétration des différents règnes. Il veut vivre ce qu’il a à cœur de transmettre.
Selon lui, toutes les traditions religieuses ou non-religieuses, présentes en France, peuvent contribuer harmonieusement à un art de vie inclusif. Si pour lui, comme pour les soufis, « l’âme, c’est le souffle », il estime qu’il n’y a pas de vérité absolue, conscient qu’en arabe, le mot Vérité est le même que celui de Réalité. « Un peu comme si Tout était Un ».
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